à la plage !

... vamos a la playa, hourra hourra ! A moins que 2009 ne soit l'année où tout doit changer, demain seront ouvertes les piscines municipales. Parfait pour profiter d'un des grands avantages de la si rurale Vienne par rapport à Paris, une la ville cosmopolitaine et urbaine. Pas besoin de "Paris plage", ici, ce sont les bras du Danube où l'on peut se baigner (à moins jusqu'en juillet). J'adore. J'adoooore. Et surtout, le Strandbad Alte Donau, car il est vraiment très original. Sinon j'opterais pour le non moins original Gänsehäufel, évoqué par exemple dans une des plus fascinantes œuvres de la littérature autrichienne, "Malina" par Ingeborg Bachmann (la traduction française n'est malheureusement pas très réussie). Aux bouées !

Colette à la viennoise ?

... puisque j'habite juste à côté et que c'est mon lieu préféré pour aller chercher (et, d'habitude, trouver) de petits cadeaux pour mes amis parisiens, il est grand temps que je mentionne le Vienna Concept Store WieWien.

Tenu par Veronika Janele et situé juste à côté du Naschmarkt dans Kettenbrückengasse (du côté du 5ème arrondissement et à trois pas de la pâtisserie Fruth, que vous connaissez déjà), c'est le lieu où trouver des objets joliment originaux et très très viennois.

Je recommande vivement. Et même, viennoisement...

écriture de la ville

... coup de foudre : le livre intitulé Stadtalphabet, publié par les éditions Sonderzahl et qui vient de paraître. C'est un ensemble d'images prises par le photographe Martin Ulrich Kehrer dans la ville de Vienne, une sorte d'anthologie de tous les fragments de textes épars sur la ville. Bien évidemment (car c'est le sujet de mon doctorat et que j'ai déjà publié un article à ce sujet dans la revue dérive), cette publication a exercé une grande fascination. Toutes ces inscriptions, toutes ces écritures, tous ces noms, toutes ces calligraphies pourraient bien contribuer à la (re)construction de ce que Roland Barthes a appelé le "code de la ville". Vienne n'est pas São Paulo, et vu la richesse visuelle que représente cet alphabet urbain, c'est peut-être mieux ainsi.

festival de mode à Vienne # 02 : 9 festival

… si j'ai commencé à en parler hier, je dois peut-être compléter mes réflexions aujourd'hui. Le Modepalast n'étant pas le seul fashion event dans notre ville, vous serez curieux d'apprendre ce à quoi vous avez droit en dehors de cela. En premier lieu, et c'est pour ainsi dire le "format classique", il y aura fin mai/début juin le 9 festival of fashion and photography (sorry guys : no website as of now).

Si le titre rappelle un peu le festival de la mode et de la photographie à Hyères (qui a lieu à partir de demain et jusqu'au 27 avril), ce n'est peut-être pas complètement fortuit vu que l'institution qui se trouve derrière a une certaine tendance à copier les idées d'autrui. Qui plus est, le festival fonctionne toujours selon le même schéma, à savoir : on invite des vedettes internationales, et la scène viennoise a le droit d'assister – en tant que public intéressé, s'entend. On va me dire que je ne suis pas assez objectif, mais je me demande – et quelques designers le font aussi, à huis-clos – pourquoi il faut claquer autant de fric tous les ans sans que les créatifs n'en profitent. Car si j'ai envie d'entendre parler Diane Pernet (dont les qualités ne sont nullement disputées !), eh ben, je peux le faire sur Youtube – et cela, gratuitement. Beau comme tous les ans : la campagne publicitaire réalisée par la co-directrice du festival (et de l'institution qui l'organise) avec son mari qui occupe la position d'un directeur créatif (bien payé, j'imagine…).

festival de mode à Vienne # 01 : Modepalast

... à partir de demain seront ouvertes les portes du salon de mode Modepalast 09, organisé – comme tous les ans – par Jasmin Ladenhaufen et Cloed Baumgartner. Dans ma fonction de rédacteur de mode de quelques médias (format imprimé et en ligne), j'ai tout à fait généreusement (vous devinez ?) écrit quelques lignes pour leur magazine. Hourrah ! Dans ce même magazine, une designer viennoise appelle le Modepalast une sorte d'utopie qui se réalise tous les ans, et je sais qu'elle se réfère (aussi ? principalement ?) à la difficulté de mettre ensemble un si grand nombre de designers exposant leurs collections. Au cas où vous voudriez apprendre plus sur les marques qui y seront présentes, consultez le blog de l'événement. Quoi qu'il en soit, le Modepalast n'est pas, bien entendu, la seule "fashion week" dans notre belle capitale. Loin de là, les événements se multiplient. Vienne, capitale de la mode ? Eh ben, je ne sais pas si les jours de la gloire parisienne touchent vraiment à leur fin…

prêts pour Ascot !

... crise du commerce de luxe, stagnation de la mode &c... Mais, hélas, une petite manufacture de chapeaux résiste et subsiste, car Mühlbauer Hüte fait face à toutes les difficultés et ouvre une nouvelle boutique à Salbourg (bienvenus, les Japonais !). L'ouverture de la boutique se "célèbre" ce jeudi, le 23 avril à partir de 19 heures à l'adresse Universitätsplatz 11 à Salzbourg. A ne pas rater, car d'habitude c'est Mr Klaus Mühlbauer himself qui participe de façon fort amusante aux petits défilés qui sont réalisés lors de tels événements.

Eh ben, quoi dire sinon que je m'y rendrais absolument si je n'étais pas au Japon (toujours à la poursuite des créateurs autrichiens, bien entendu...)

de vraies délices : merci, Fruth !

... tenant compte du fait qu'on m'a déjà reproché, dans le passé, d'être trop négatif et d'avoir tendance à tout voir en noir, et vu que j'ai assez récemment déconseillé le cercle exquis de mes lecteurs de fréquenter une certaine pseudo-pâtisserie même pas digne la désignation (et qui se plaît à tout afficher dans un français on ne peut plus fautif, je n'en reviens toujours pas...), enfin donc pour couper court à tous les possibles reproches, voici la parfaite alternative pour tous ceux qui, tout en étant à Vienne, préfèrent le gôut de l'étranger et fréquenteraient une pâtisserie plutôt qu'une Konditorei…

Grâce au talent et une expérience de 31 ans dans le métier, Eduard Fruth offre des délices à ses clients, enfin, difficile à décrire (et encore pour moi, qui ne suis pas critique gastronomique...). La seule (et fort recommandée) option sera donc de s'y rendre et de tout tout tout déguster (pratique : c'est juste à côté du Naschmarkt, soit Kettenbrückengasse 20).

une fille sur son balcon avec vue sur Paris !

... d'habitude, je trouve assez marrant le blog de Susie Bubble, enfin, parfois je trouve cette manie de se prendre en photo dans des tenues toujours changeantes un peu niaise, mais en même temps je suis conscient que c'est CELA, un fashion blog pour environ 95 % des lecteurs. Enfin bon. Tout récemment, Susie nous a laissé quelques propos sur SON Paris préfére. Et début juin, elle sera à Vienne. Paris - Vienne, en passant par Londres...

Villa E-1027

... puisque j'ai vu ici une entrée dans un de mes blogs préférés et où il est question de l'histoire de la villa Noailles à Hyères, je me suis souvenu d'un article dans Acne Paper sur la très belle et très conceptuelle villa E-1027 que l'architecte britannique Eileen Gray a dessinée pour Jean Badovici (critique et directeur de la revue L'Architecture Vivante). La villa s'est construite entre 1924 et 1929. Après la mort du propriétaire et quelques tergiversations historiques, elle a été abandonnée. Depuis qu'on l'a déclarée "monument historique" et donc intégrée au patrimoine culturel de la France en 2000, on prévoit d'y faire faire des travaux de rénovation. Et je me demande combien de ces joyaux architecturaux il existe dans des coins inaccessibles...

esthétique trash mais SUPER SUPER

... je suis un peu tard à m'en être rendu compte, d'autres en ont déjà parlé bien sûr, par exemple ici. Tout de même : Jasmin Ladenhaufen a mis ensemble l'exposition "SUPER SUPER New Wave reloaded" (ouverte jusqu'au 5 mai) dans son espace Gegenalltag du quartier 21 à Vienne, un hommage à la culture trash propagée par le fabulous magazine britannique, toujours bon à nous surprendre.

couverture trash comme il faut...

Avant ou après : baked beans, fried tomatoes et des œufs sur le plat, pour ne pas perdre l'ambiance...

vente événement STUDIO par Los Daltone

... lucky Parisian bitches : ce week-end, le 18 et 19 avril, aura lieu une vente-événement organisée par Los Daltone, où vous pourrez acheter les collections de plusieurs designers (c'est du hot shit, rien à ajouter), parmi lesquels l'Autrichienne Claudia Rosa Lukas. Paris - Vienne donc. D'autres noms sur le palmarès : Charles Anastase, Gaspard Yurkievich, BaronBaronne, Pulver. Vous, les Parisien/ne/s, ne ratez surtout pas cela, hein ! C'est au 243, rue Saint Martin, consultez leur blog pour l'horaire.

Roman Signer au Palais de Tokyo

Roman Signer, Parapluie, 2009

... oui oui oui, je l'avoue sans détour : on a ses favoris, et lorsqu'il se présente l'occasion de regarder leur travail de plus près, on jubile. Je jubile donc. Car ce jeudi, le 16 avril à 19h30, le Palais de Tokyo donne carte blance à l'ordinairement très amusant artiste Roman Signer pour qu'il présente une sélection de vidéos et de films de sa production. Et cette production-là, d'habitude, elle inclut un surplus de roquettes qui s'envolent et de chaises qui tombent. Enfin, à ne pas rater ! Pour tous ceux qui n'en ont toujours pas assez vu, l'artiste est aussi présent dans le cadre d'une petite expo personnelle au PdT, ouverte jusqu'au 3 mai.

Autriche idyllique

... en termes politiques, c'est la région autrichienne qu'on a du mal à comprendre. Et encore, dire "du mal", c'est peu dire. Tout de même, et assez bizarrement, la Carinthie n'est pas le plus moche endroit de cette planète. Un petit village particulièrement attirant : Millstatt, situé aux rives du lac homonyme. Ne vous faites pas avoir par la société nationale des chemins du fer, qui ont changé le nom de la ville "Spittal an der Drau" pour en faire "Spittal / Millstätter See", comme si le lac se trouvait en centre-ville. Eh ben non. Quoi qu'il en soit, le dimanche de Pâques, tous les gens (un peu branchés) de la région le passent dans un endroit assez marrant. C'est l'hôtel-bar-restaurant Villa Verdin.
D'ailleurs, la villa est aussi le petit secret bien gardé d'un groupe toujours croissant de bobos viennois, la plupart desquels travaillent dans les médias. Je suis déjà curieux de voir comment ce sera cet an-ci.

Easter celebrations, pt. 2

... toujours pas trouvé d'œufs bariolés ? Pour compenser, nouvelle tentative de trouver du réconfort dans la fête déchaînée. Samedi, à partir de minuit, astiquez le cuir vernis de vos chaussures de danse pour La Java. C'est Flash Cocotte # 7 qui vous attend.
Yeah ! (105, rue du faubourg du Temple, 75010, 6 €)

salon de béton

... je pense savoir que le centre d'art bétonsalon a surgi d'une initiative lancée au début des années 2000 par un Viennois avec francophilie prononcée (qui a, il me paraît, fait des études d'art à Paris sous Boltansky et autres). Tout à fait convenable pour un blog qui s'intéresse au lien Paris - Vienne donc. Même s'il n'en reste pas vraiment des traces. Enfin, presque : car l'espace reçoit toujours un soutien du forum culturel autrichien à Paris (dont, évidemment, le site ne fonctionne pas en ce moment). Ainsi que de la ville de Paris. Bon.

Voici donc une petite annonce de l'expo qui ouvrira ses portes jeudi soir (le 9 avri, entre 18 et 21 heures) : le titre " Science vs. Fiction " se veut programmatique, car l'expo ...

... propose une approche pragmatique de l’architecture,
par l’examen, l’expérimentation et la mise à l’épreuve de ses matériaux.
Pour ce faire, nous mettons la limite à l’épreuve :
la distinction objet d’art/objet de sciences s’annule
au profit de seuls objets de recherche,
testant les qualités physique et psychique du corps de l’habitant,
les comportements des matériaux et de leur mise en oeuvre.

Une expo à visiter, pourquoi pas, lors de votre prochaine promenade artistique dans le 13e. Elle restera ouverte jusqu'au 6 juin.

Easter celebrations, pt. 1

... si j'étais à Paris en ce moment pour chasser les œufs perdus et cachés, pour voler derrière les cloches qui ont quitté la bella Roma, il se pourrait bien que je m'y rende.



Mais puisque je ne suis ni à Paris, ni à Rome en ce moment précis, tant pis pour moi et tant mieux pour vous : je me permets de vous recommander vivement la soirée pour "les filles qui aiment les filles bricoleuses aux décolletés plongeants et leurs amis barbus"... Ce n'est pas de ma plume, bien sûr, mais de celle qui fait vivre le site des fabuleux Popingays. On y trouve le line-up pour la prochaine soirée Faster Pussycat ! Dance ! Dance ! qui se réalisera dans le UFO Club, 49 rue Jean-Pierre Timbaud, 75011 Paris, m° Parmentier. Jeudi 9 avril, les portes ouvrent à 21 heures (joke !).

café au lit : Barbara Breitenfellner

... à ne pas perdre ! En effet, c'est juste à côté de mon ancien appartement parisien, dans le 19ème arrondissement, tout près du pseudo-utopique (nous parlons vision utopique version années 60...) scénario de la place des Fêtes. Au dernier étage d'un immeuble s'est implanté le nouvel espace "café au lit", lequel ouvrira pour la première fois ses portes dans le cadre d'une série d'expositions intitulée "homestory", prévue d'être renouvelée deux fois par an. C'est à l'artiste berlinoise Barbara Breitenfellner d'inaugurer ce cycle d'expositions. Ne perdez pas le vernissage : mercredi 8 avril, 18 - 21 heures, 15 - 17 rue Henri Ribière

langue française, langue difficile !

... qu'il n'y ait pas de malentendus sur un point précis : je n'ai aucun problème avec la moins bonne orthographe de certains gens dans certains contextes, MAIS j'ai dû mal à comprendre pourquoi le propriétaire d'une (espèce de) pâtisserie, tout en ouvrant son petit commerce dans une ville comme Vienne - et elle est après tout connue pour sa longue tradition dans ce domaine-là - pense que ça fait mieux de se vendre (et de vendre ses produits) en français. Mais bon. Seulement... C'est donc l'archi-kitsch "salon d'thé" Süssi sis Operngasse lequel présente en vitrine l'un(e?) ou l'autre "Coup Gourmande" dans de petites coupes en verre. Les parfums ? "Chocolat parisienne", par exemple, ou aussi les fort délicieuses "noix Macademia" (un truc pour des intellos, évidemment). A déguster aussi : la "Quiche Loraine" ou la "Tarte aux framboise" ou encore "aux limette". Mmmmmmh. Et encore, cela n'est pas le problème. Le problème, c'est plutôt que c'est hors de prix, que cela n'a rien à voir ni avec Vienne, ni avec Paris, et que ce n'est tout simplement vraiment pas bon. A éviter absolument, quand bien même vous vous sentiriez attirés par le portrait de Süssi-Sissi...

collection, art et transcendance

image : Russell Gordon

... merci, Mr Baudrillard. J'ai toujours bien aimé lire Baudrillard en me rendant au bureau où j'étais en charge de la production de revues pour des clients-entreprises globales. Je trouvais marrante cette idée d'incompatibilité entre les deux univers. Enfin, en même temps, elle me rendait un peu fou.

Pourqouoi collectionne-t-on ? Eh ben voilà... Grâce au fait d'avoir finalement commencé à rédiger ma thèse, possible de redécouvrir des propos fort intéressants. Comme le paragraphe suivant :

"Nous opérons dès maintenant dans la vie quotidienne ce travail de deuil sur nous-mêmes grâce aux objets, et ceci nous permet de vivre, régressivement certes, mais de vivre. L'homme qui collectionne est mort, mais il se survit littéralement dans une collection qui, dès cette vie, le répète indéfiniment au-delà de la mort, en intégrant la mort elle-même dans la série et le cycle." [Jean Baudrillard, Le système des objets, Paris, Gallimard 2001 [1968] (tel, 33), p. 137]

Je ne suis pas sûr pourquoi j'ai voulu partager ceci avec vous, j'ai pensé à la vente aux enchères de la collection Saint Laurent - Bergé, de celle annoncé de Kenzo, de cette autre de la collection d'art de Gianni Versace... Dissipation d'un corpus d'œuvres collectionnées tout au long d'une vie... ?

affamé de culture : le discount et l'art

... oui, encore une fois, rien à voir avec Paris ni Vienne : mais cela concerne la capitale européenne de la culture, c'est donc une affaire qui nous intéresse tous. Linz 09, et j'étais là. Dans la ville de l'acier, comme on l'appelle souvent. Et je ne vais pas vous ennuyer avec un aperçu des douzaines d'expos que j'y ai vues (j'exagère, naturellement), mais : puisque j'y suis allé samedi dernier et que samedi dernier était en même temps le dernier samedi du mois, je n'aurais même pas dû m'acheter le ticket me permettant d'entrer dans tous les musées (naturellement la dame qui me l'a vendu ne m'a pas informé là-dessus, MERCI BIEN !) car Hofer continue à se positionner de façon tout à fait impressionnante dans le champ de production (et réception) culturelle. D'abord la haute couture avec La Hong (enfin bon…) et maintenant cela : affamé de culture ? Hofer vous invite gratuitement à entrer dans plusieurs musées de la capitale de l'Autriche Supérieure. Comme le Lentos et le Schlossmuseum, par exemple. Prochainement, ED et le Centre Pompidou, voire même la Fondation Cartier ?